À la suite du Sommet sur le transport aérien tenu à Lévis en février dernier, Québec met en place trois mesures visant à favoriser les déplacements et moderniser les infrastructures.

Dans une annonce faite à Gaspé vendredi, la ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay, a notamment annoncé un programme de 100 millions sur quatre ans afin de moderniser les aéroports régionaux québécois. Seront admissibles les travaux sur les pistes, les aides à la navigation et les aérogares. Québec participera à 50 % des coûts pour les pistes, voire plus dans certains cas, et 30 % pour les aérogares et les équipements.

« Jamais un gouvernement au Québec n'a investi autant d'argent dans les infrastructures aéroportuaires. L'ancien programme de 2015 prévoyait 1 million. Là, on parle de 100 millions, en plus des investissements dans ses propres aéroports et du fédéral », indique la ministre déléguée.

Le président du Comité sur le transport aérien de l'Union des municipalités du Québec et maire de Gaspé, Daniel Côté, se montre satisfait et lance maintenant la balle à Ottawa. Il rappelle que le fédéral investit dans les infrastructures aéroportuaires entre 30 et 40 millions par année pour l'ensemble du Canada.

« Le gouvernement du Québec fait son grand bout. Ce sera maintenant au tour du gouvernement fédéral de délier les cordons de la bourse. On a montré que c'était une priorité pour les gens du Québec », dit l'élu.

Aide pour les billets

Tel qu'annoncé au sommet, le programme de réduction pour les tarifs aériens est élargi à la Côte-Nord, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à l'Abitibi-Témiscamingue, la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent.

Il prévoit rembourser 30 % du coût du billet admissible pour un plafond de 500 $ par année. Par exemple, un vol aller-retour Québec-Gaspé avec Air Canada se négocie pour un vol dans la prochaine semaine aux environs de 1200 $.

« Avant le 1er avril, c'était 0 $. Maintenant, c'est 500 $. On fait un bout de chemin. Mais ce n'est pas le gouvernement du Québec qui peut légiférer sur le prix. C'est de juridiction fédérale. Nous faisons tout ce qui est possible pour amener plus de concurrence et pousser les prix vers le bas », réplique la ministre à l'affirmation à laquelle la majorité de la population ne pourra toujours pas se payer un billet d'avion.

Pour les régions où le programme existait, le remboursement est bonifié à 40 % pour un maximum de 1500 $ pour les communautés reliées au réseau routier et passe à 60 % avec un plafond de 3000 $ pour les communautés non reliées au réseau routier.

Groupe de travail

Par ailleurs, Québec met en place un comité de travail de 19 personnes de divers milieux afin d'examiner notamment la possibilité de mettre en place un prix plancher pour certaines dessertes régionales avec compensation, analyser l'option d'abolir la Taxe de vente du Québec et trouver des options pour faire diminuer le coût d'un billet.

« Jamais le gouvernement du Québec n'est allé aussi loin pour aider le transport aérien régional », conclut Véronyque Tremblay.